Emily
41 ans, prof d’anglais en reconversion
Maman de Violette, 14 ans, Rose, 11 ans et demi, et César, 6 ans.
Parisienne d’origine, Emily vit à Orléans depuis 6 ans, installée avec son mari et ses trois enfants dans une maison du CENTRE-VILLE. Professeur d’anglais en reconversion pro, elle suit une formation à distance, dans une école d’arts appliqués, pour devenir décoratrice d’intérieur. Elle nous raconte son nouveau quotidien en mode CONFINÉ.
Depuis le confinement, vous devez aussi assurer le suivi scolaire de vos 3 enfants. Comment cela se passe-t-il ?
Concernant l’école à la maison, j’ai trois niveaux à gérer : 4e, 6e et GS. Mon aînée est autonome, en revanche c’est plus compliqué pour ma deuxième qui a un peu de mal à organiser son travail. Le travail pour Violette et Rose est donné via Pronotes, il faut fouiller sur le site qui n’est pas très intuitif à mon sens.
Je dois donc être derrière pour vérifier que rien n’a été omis, et j’avoue que parfois – souvent – je m’arrache les cheveux.
De plus le manque d’interactivité rend la tâche un peu rébarbative (mention spéciale, en revanche, au professeur de maths de Rose qui envoie des messages vocaux pour expliquer les notions, on a presque l’impression d’être en cours, dixit ma fille).
Vous arrivez à suivre le programme dans son intégralité, pour toutes les matières ?
Mes aînées ont du travail dans toutes les matières, y compris les matières “secondaires”, j’avoue que nous avons dû prioriser compte tenu de la somme de choses à faire. Alors le sport et les arts plastiques passent un peu à la trappe.
Je me fixe des objectifs réalistes, pour ne pas finir en burn-out parental.
La maîtresse de César envoie chaque matin un petit mail avec une pensée, des encouragements, et le travail du jour. Contre toute attente, César se prête au jeu même s’il m’a avoué trouver sa maîtresse plus au point que moi…
Comment conciliez-vous journée pro, école à la maison et la gestion du quotidien, entretien de la maison, les courses et les repas à préparer ?
Mes journées sont, j’imagine comme pour tous ces temps-ci, intenses et bien rythmées. Si j’ai cherché les premiers temps à assurer sur tous les fronts, j’ai fini par accepter l’idée de faire l’impasse sur certaines choses (le grand nettoyage de printemps attendra) et de me centrer sur l’essentiel. Je me fixe des objectifs réalistes, pour ne pas finir en burn-out parental.
Je consacre la matinée aux enfants et leurs devoirs, après le déjeuner ils ont un temps libre et j’en profite pour travailler ma formation, puis nous essayons de partager un temps de jeu, un film, une petite séance de sport.
Je cuisine beaucoup, exit les goûters industriels, et je case l’intendance dès que j’ai 5 min (vive les drive).
Et votre mari vous aide-t-il ?
Le papa est chirurgien et travaille encore, en horaires plus cool, mais quand il est à la maison il aide les filles aux devoirs, ce qui me permet de souffler un peu.
Mes astuces spécial confinement :
Instagram regorge de super idées de bricolage et activités ludiques. Je vous recommande, par exemple, le compte @coronaminus kid, d’abord parce qu’il est drôle, et qu’on peut y échanger nos idées DIY, ça sauve quand on a fait le tour des classiques pâte à sel et peinture. Je pensais également faire tenir un journal aux enfants, où ils pourraient verbaliser leur ressenti face à cette situation inédite et un peu anxiogène. Le soir, à 18 h, mes filles et moi suivons sur Instagram la séance de méditation proposée par la prof de yoga kundalini Lili Barbery sur son compte (@lilibarbery). Une petite bulle d’oxygène super zen, et un chouette moment de partage qui nous reconnecte au monde et à nous-mêmes.
Propos recueillis par Marie-Zélie Cupillard