Chloé Fauconnier, 26 ans, et Margot Narcisse, 29 ans, se sont connues à l’École supérieure d’art et de design. Master en poche, et après une période de transition, elles se sont spécialisées dans la céramique et ont créé l’Atelier O en novembre 2016 à Fleury-les-Aubrais. Sébastien Drouet
Leur parcours
C’est à l’École supérieure d’art et de design, près de la cathédrale et du musée des Beaux-Arts, que les chemins de Margot et Chloé se sont croisés, mais chacune dans sa filière (graphique, illustration, édition pour la première, design d’objets, expérimentations, textures pour la seconde), et avec une année d’écart. Margot, sortie en juin 2014, a attendu sa copine, détentrice elle aussi d’un master en 2015, avant de se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat qui a succédé à des boulots alimentaires qui les occupaient encore, en partie, jusqu’en mars… Désormais, elles sont Atelier O à temps complet !
Le déclic
« C’est le diplôme de Chloé », se souvient Margot. Une fois en poche, il n’y avait plus qu’à tenter le coup. Mais pourquoi la céramique, et plus exactement la faïence ? « J’ai toujours travaillé cette matière, déclare Margot. On peut tout faire avec, tout imaginer : nous nous sommes retrouvées comme deux petites filles devant de la pâte à modeler ! » Son acolyte, qui a appris à manier la céramique de son côté sous la conduite de professionnels, met en avant toutes ces possibilités de transformer, sculpter, mélanger, avant la cuisson, l’émaillage. « Au début, nous n’avions pas l’objectif d’en faire un projet professionnel, disent-elles de concert. Notre entourage nous a poussées à franchir le pas. » De créatrices d’objets sur le papier, si l’on peut dire, elles sont devenues, en plus, manufacturières. Et signent ainsi des créas 100 % personnelles, faites main, dans leur style à elles (des petits points, des sujets en rapport avec la nourriture, des couleurs naturelles, pas de colorant), pour les particuliers bien sûr, mais que l’on trouve aussi au cafés Jeanne d’Arc (tasses à café et à thé), ou au Moule à gaufres (assiettes).
Les difficultés
Pour l’instant, ça roule pour la jeunesse ! L’atelier est tout récent et aucune des deux associées ne met en avant de problème. Si ce n’est le fait d’avoir occupé chacune un temps partiel alimentaire en parallèle, ce qui les a empêchées d’être investies à 100 %, d’avancer, d’apprendre. Mais comme nous l’avons écrit précédemment, la page « petits boulots » est tournée…
Les aides
L’Atelier O a intégré la couveuse d’entreprises PES 45, à La Source. « Dans le cadre d’un contrat de six mois renouvelable, nous testons la viabilité de notre projet en bénéficiant de conseils sur le statut de l’entreprise, la comptabilité, les entreprises », expliquent-elles. Cela permet aussi de rencontrer d’autres personnes dans la même situation, d’échanger. Autre aide, ne serait-ce que morale, celle de l’entourage : « Nos parents nous soutiennent. Ils sont tous indépendants, on ne voulait pas être salariées nous non plus. » Last, but not least : 1 000 ⇔ à chaque fois provenant d’une bourse jeunes et d’un fonds pour les jeunes entreprises orléanaises. Une belle somme qui leur a permis d’acheter leur four.
Infos :
Sur Facebook : l’Atelier O
Sur Internet : www.lateliero.com
Les + : La liberté de travailler pour soi, de gérer son temps et d’organiser son travail. « Prendre ses responsabilités et s’affirmer dans nos choix et décisions. »
Les – : Ils sont plutôt d’ordre financier : c’est le fait de ne pas avoir de rentrées fixes d’argent pour l’instant.