Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Nadine elle l’a, elle l’a

Nadine-Ekela-EdithO

L’énergie positive, le goût de l’entreprenariat, la compétence marketing… Nadine a tout cela et un peu plus, rencontre avec une entrepreneuse qui avance à l’optimisme et ne se laisse jamais polluer. Marie-Zélie Cupillard

Son parcours

Nadine a grandi à Châteauroux, aux côtés d’un père cadre en formation continue et d’une mère chef d’entreprise dans la confection. « L’usine de confection de ma mère a fait faillite et cela a eu des répercussions sur notre vie de famille, alors au départ je n’avais pas une vision positive de l’entreprenariat. Cela m’a bloquée alors que j’avais beaucoup d’idées et de projets de création d’entreprise. » Nadine obtient un DUT de technico-commerciale. Son atout c’est la maîtrise de l’allemand, ce qui va tout de suite lui permettre de décrocher un poste chez Thyssen (groupe Allemand de sidérurgie). Elle s’occupera du négoce des aimants pour l’automobile. Puis elle va rejoindre une régie publicitaire au Mans et commence à travailler sur les plans médias et la stratégie publicitaire. « C’est comme cela que j’ai trouvé ma voie. » Puis elle est embauchée comme assistante marketing pour le groupe allemand JK international (spécialisé dans les solariums, les lampes à collagène…).Elle deviendra responsable marketing France et développera le réseau de distribution. En juin 2014, naît Ekelà (qui signifie : créer, engendrer, donner la vie en lingala, la langue de ses origines congolaises), sa société de marketing. « J’ai fait une étude de marché sur Orléans et j’ai identifié beaucoup de boîtes de com’ et d’événementiel, mais pas grand-chose en marketing, alors comme c’est ma spécialité, je me suis lancée. » Nadine loue des bureaux, choisit un comptable, active son réseau et les premiers clients sont déjà là. Juste après la naissance de sa fille, elle enchaîne avec le lancement de sa boîte. Après quatre ans d’activité, elle est fière d’avoir créé quatre emplois. Mais le marketing, c’est quoi ? « C’est une réflexion en amont qui permet de mettre en place une stratégie globale, d’identifier des valeurs, de construire une sémantique, un code marque, ce que j’ai fait pour Loiret Orléans Éco. Notre travail n’est pas visible, il se matérialise ensuite par des actions et de la com’. »

Son déclic

Il y a six ans, Nadine a choisi de vivre à Orléans pour acheter un appartement (qu’elle ne pouvait pas financer à Paris), tout en continuant de travailler à Paris. Mais elle rencontre David, il est prof trois jours par semaine et en pleine création d’entreprise le reste du temps, c’est lui qui lui suggère de créer sa boîte.

Les difficultés

Spontanément elle répond qu’elle n’a pas rencontré de difficultés, puisqu’elle n’avait déjà pas besoin de financement, ses compétences et un ordinateur suffisaient. Après elle sourit, en racontant une anecdote. Alors qu’elle vient d’arriver à Orléans, elle croise une chef d’entreprise dans la com’, qui lui demande ce qu’elle fait et qui lui répond : « Du marketing ? mais ma p’tite tu finiras par faire des flyers comme tout le monde ! » On lui avait dit : à Orléans sans réseau on ne réussit pas, mais son réseau client elle l’avait déjà avec son parcours dans les cosmétiques.

Les Aides

Le parcours réussite à l’espace entreprendre de la CCI (sur 5 mois), qui lui a permis de se former sur la partie juridique, commerciale, mais aussi de travailler sa posture de dirigeante et son rapport à l’image. J’ai adhéré au réseau Voy’elles, pour être entourée d’autres femmes entrepreneuses.

Les +
Une forme de liberté et la satisfaction d’avoir concrétisé mon projet. D’avoir une équipe de quatre personnes qui vit aussi grâce à ma boîte.

Les –
C’est compliqué de vraiment se déconnecter, et il y a aussi la pression du chiffre d’affaires pour payer les charges chaque mois.

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