Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Novembre, le mois qui nous plombe ! Notre to do list anti blues

Ce n’est pas en novembre qu’on se suicide le plus (c’est en juin), mais, sans aller jusque-là, chacun, chacune peut constater à quel point le « mois des cimetières » (!) est flippant à souhait. Or, il y a des raisons, logiques et physiologiques, à cela. IL Y A AUSSI de nombreuses recettes très faciles à mettre en œuvre pour coller du rose sur le gris de l’automne… Sébastien Drouet

À moins d’avoir une âme romantico-mélancolique qui se satisfait de voir tomber les feuilles mortes dans la brume, tout le monde s’accorde sur le fait que novembre n’est pas le mois le plus fun de l’année. C’est même l’inverse. Comment pourrait-il en être autrement ? À cause du changement d’heure que l’on a effectué le dernier week-end d’octobre, il commence à faire nuit super-tôt, il pleut pas mal (novembre est dans le top 3, mais les précipitations printanières de ces dernières années ont quelque peu bouleversé la donne), et surtout, c’est le mois de la Toussaint et du 11 Novembre. Pas les fêtes les plus rigolotes qui soient… et pas de quoi sauter de joie, donc. Au contraire, le moral en prend un coup, au point que certains, certaines d’entre nous tombent dans une dépression saisonnière. Plus les femmes que les hommes, d’ailleurs : si 20 % de la population française serait touchée par ce méchant coup de blues, les femmes de 18 à 45 ans, plus sensibles, représenteraient 80 % de cette proportion*. Précisons tout de suite les choses : il s’agit de dépression saisonnière, c’est-à-dire qu’elle est liée à l’entrée dans la saison froide, pour tout un tas de raisons que nous allons voir plus loin. Ce n’est pas une dépression tout court, aux racines plus profondes, qui se manifeste par un état de grande tristesse et la disparition de tout intérêt. Deuxième précision : ce n’est pas anodin non plus, puisqu’elle concerne chaque année les mêmes personnes ; il s’agit donc bien d’une pathologie, qui conduit à un ralentissement physique, comme si le sujet hibernait. Vous avez dit « pathologie ? Certes. Mais il y a peut-être des petites choses à faire avant de se précipiter chez le médecin. Nous verrons cela plus tard. Tout d’abord, comment se manifeste-t-elle, cette dépression saisonnière ?

Les symptômes

Fatigue, mauvaise humeur, appétit d’ogre
(pour compenser, croit-on, son manque d’énergie), d’où résulte une prise de poids, mais encore chute libre de la libido, tels sont les signes du coup de blues d’automne. Auxquels on ajoutera un stress de plus en plus présent. Le CNRS, qui a mené une étude pendant cinq ans auprès de 80 000 salariés, a dressé un constat clair et sans appel : c’est bien en automne que le stress lié au travail est le plus important, saison au cours de laquelle il monte pour atteindre un pic en décembre (il y en a un autre à la sortie de l’hiver, en avril, mais il est moindre). Pourquoi les salariés stressent-ils ? À cause du froid, du manque de lumière, de la fatigue que cela engendre… et de l’organisation du travail : eh oui, le deuxième semestre, à cause des vacances, est concentré sur quatre mois. Le rythme en est tout chamboulé !

Les causes

Manque de lumière, avez-vous dit ? En effet, il semble bien que le mal vienne en grande partie de là (mais pas que). Tout au long de l’automne, nous perdons de la lumière naturelle. Nous qui en avions 16 heures, de la pleine, de la franche, de la chaude, de la solaire, au solstice d’été (21 juin), nous n’en aurons plus que 8 d’ici le 21 décembre (solstice d’hiver), et encore, elle sera rare, froide et tamisée… Pourquoi est-elle si bénéfique, cette lumière ? En fait, les rayons lumineux qui pénètrent dans l’œil activent des neurotransmetteurs tels que la sérotonine, une hormone qui a une influence positive sur l’humeur et l’état émotionnel, en plus de réguler la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.

Ce déficit de lumière peut donc concerner tout le monde, et nous affecter à des degrés divers, mais les spécialistes ont remarqué chez certaines « victimes »** une altération d’un photorécepteur de la rétine. Rien de minime puisque c’est lui qui transmet la lumière du jour à l’horloge biologique, celle-ci réglant les fonctions rythmiques de l’organisme sur les 24 heures d’une journée. Ce détraquage de l’horloge provoqué par l’altération du neurotransmetteur concernerait tout de même 25 % des dépressifs saisonniers.

On fait quoi, alors ?

« De la même façon que l’on entretient son cœur et son souffle, il est possible, simplement, d’améliorer son moral tout en s’amusant, écrit le bien-nommé docteur Michel Lejoyeux (Les 4 saisons de la bonne humeur, chez JC Lattès). Le but va être de faire baisser l’adrénaline, hormone du stress, et d’augmenter la sérotonine, hormone de la bonne humeur. »

*passeportsante.net
**next.liberation.fr du 3/11/2011

 

TO DO LIST

En marche ! 

D’abord s’habiller chaudement, puis, au moins trois fois par semaine, marcher une bonne demi-heure à un rythme rapide et plutôt le matin, ce qui permet de secréter la sérotonine et d’être à la lumière. La marche, facile à organiser, est très bénéfique, non seulement pour ce que nous venons d’exposer, mais aussi pour la réflexion, l’apaisement. Tout cela libère les endorphines sans augmenter la néfaste adrénaline que provoquerait un sport trop épuisant que vous n’auriez pas l’habitude de pratiquer.

Bien dans mon assiette 

C’est peut-être la première chose à effectuer, même si, quand vous lirez ces lignes, il sera trop tard (mais on s’en souviendra pour l’année prochaine) : c’est durant l’été qu’il faut faire le plein de vitamines et de bonnes sensations pour affronter les rigueurs de l’hiver. La meilleure vitamine pour passer l’hiver, c’est la D ; en fait, il faut s’en charger l’été et gérer les stocks ensuite, quitte à les compléter pendant l’automne et l’hiver. Il existe deux sortes de vitamine D : celle contenue dans les aliments, et celle produite par la peau sous l’effet du soleil. En hiver, les besoins augmentent. Or, un cerveau sans vitamine D diminue et devient la proie de la déprime. Il s’agit donc de s’en gorger, en mangeant chaque semaine une boîte de sardines à l’huile ou de maquereaux, quatre œufs, des abats, mais aussi des agrumes, des bananes, des féculents, du chocolat, des coquillages (pleins de magnésium). Sans oublier des anti-dépresseurs naturels, indique Michel Lejoyeux, comme les cornichons ou la choucroute, qui stimulent l’intestin. Très bon aussi : le thé noir, plébiscité par les Chinois, qui met au repos la production d’adrénaline… Enfin, pour bien passer cette période, et l’hiver plus généralement, on mangera du poisson trois fois par semaine (en plus de la boîte de sardines !). Ajoutons que l’idéal pour que cela marche est de ne pas fumer. Sans donner de leçon de morale, on rappellera que la cigarette détruit dans le cerveau les molécules de la bonne humeur. Il ne sert donc à rien de faire des stocks de vitamine D si c’est pour tout réduire à néant en fumant !

On fait le plein de lumière    

Vous l’avez compris, outre l’alimentation et un peu d’exercice physique, c’est l’apport en lumière qui importe pour passer en toute sérénité la période automnale et plus globalement la saison froide. « La lumière électrique suffisamment forte agit autant sur la bonne humeur que le soleil, écrit le docteur Lejoyeux. Son action part de la rétine et agit sur l’hypothalamus, dans le cerveau. Le signal électrique transmis au cerveau lui fait fabriquer une hormone de la bonne humeur, la sérotonine. » Quotidiennement, 20 à 30 mn en pleine lumière, avec une lampe spéciale placée à 40-60 cm des yeux, peuvent suffire à se sentir en meilleure forme. De plus, on a moins faim, on se concentre mieux et on a davantage de mémoire.

Une bonne lampe de photothérapie (ou luminothérapie) de 10 000 lux et sans ultra-violets ni infrarouges coûte 120 à 250 €, mais il est aussi possible d’en louer ou de se rendre à des séances chez un praticien qui en est muni***. On préférera tôt le matin et à heures fixes. Attention, si vous vous lancez seule, aux contre-indications, DMLA, glaucome, médicaments photo-sensibilisants, etc. Une visite préalable chez le médecin s’impose peut-être… Nous indiquerons que cette méthode donne des résultats dans 60 à 70 % des cas de dépression saisonnière. Et quels résultats ! Les symptômes vont chuter de 50 à 80 %. Cela vaut peut-être le coup (et même le coût…), même si de petites céphalées risquent d’apparaître au début.

Provoquer la convivialité   

Les câlins pour se remonter le moral, ça marche aussi. Tout comme les petits plats réconfortants en famille ou entre amis. Un pot-au-feu comme avant, une raclette complète, une crêpes-party, c’est peut-être riche en calories, mais que ça fait du bien au moral ! Finalement, il n’y a pas que des mauvaises choses, en automne et en hiver…

***À Orléans : le Kryo, 10 rue des Maltotiers – cryotherapie-orleans.fr
Institut de beauté Zen et Belle, 14 rue Louis Roguet – www.beaute-zenetbelle-orleans.fr 

 

NOUVEAU CONCEPT

TIPI : on s’y met !

Connaissez-vous Tipi, comme Techniques d’Identification des Peurs Inconscientes, ces petites trouilles qui nous habitent et se manifestent sous la forme de phobies, irritabilité, angoisse tenace, inhibitions, états dépressifs éventuellement liés à la saison ? Plutôt que de mettre du mercurochrome, les spécialistes des Tipi invitent les patients à revivre sensoriellement ce qui a engendré leur état. Non pas pour masquer ni pour contrôler ses émotions, mais pour supprimer définitivement cette peur inconsciente, en la revivant et en la « digérant » pour de bon. Les séances ne se déroulent pas dans le Loiret, mais le praticien à la base de ces techniques est aussi l’auteur d’un livre et alimente un site web : www.le-corps-memoire.fr 

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