Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Olivier Phéline, quitter Paris et créer sa maison d’édition

Baigné dans la lumière d’Alger dès sa naissance en 1958, Olivier Phéline en a gardé quelques fugaces impressions, des odeurs, des couleurs et la mer. Est-ce à cause de ces souvenirs d’enfance qu’Olivier se sent toujours comme un étranger ? D’abord quand ses parents quittent Alger et viennent s’installer à Orléans, par hasard, parce que Christian, son père neurochirurgien, trouve un poste, et qu’il faudra du temps à cette famille de pieds-noirs pour s’intégrer dans la société orléanaise de l’époque, pas très ouverte. Puis quand il ira faire ses études à Paris et qu’on le considérera comme un provincial. Après une carrière dans la com et le marketing au journal l’Expansion, puis au Figaro, il crée une société de régie de média. En 2010, Olivier se lance dans un site de petites annonces, qu’il revendra. Il y a trois ans, quand, avec son épouse, Olivier décide de quitter Paris pour venir s’installer à Orléans, il a cette fois la sensation d’être pris pour un bobo parisien. Mais qu’importe, après 40 ans de vie trépidante mais anxiogène, dans la pollution et la surexploitation, il réalise à quel point la nature lui manque. « Nous avons eu l’opportunité de reprendre la maison familiale face à la Loire. Ma relation à ce fleuve est très forte. La ville est belle, la proximité avec Paris, tout cela nous correspond, maintenant que nos enfants ont quitté la maison. Ici, j’ai trouvé un équilibre entre yoga, golf, aviation, sculpture et balades sur la Loire. »

Écrire et éditer

Si Olivier nourrit un nouveau projet professionnel à destination des séniors, en parallèle il a créé sa propre maison d’édition baptisée Autre Chose Autrement. « Contribuer à déployer des idées, soutenir des auteurs, tout cela a du sens pour moi. » Olivier fait un parallèle évident entre sa vie d’entrepreneur et celle d’écrivain : « Dans les deux cas, il y a un processus de création, de doute, d’angoisse, puis la réalisation et l’aboutissement avec la promotion et la vente de l’ouvrage. »

C’est l’été dernier qu’il se met à écrire sa première fiction, en pleine canicule ; il mettra six mois pour rédiger ce premier roman, La Beauté de Loulan, paru en novembre dernier. Un roman d’anticipation qui se déroule en 2047 dans un contexte de dérèglement climatique. Avec Brian, un éminent généticien, Robert, un intello maladroit qui se retrouve pris dans les filets des services secrets, Olivier nous fait voyager et rythme l’histoire avec du suspense et de l’humour. Un deuxième livre est en cours d’écriture. Cette fois, le décor est planté à Orléans : « C’est une fable plus légère, avec une conclusion plus fondamentale. Le sujet mêlera religions et réseaux sociaux. »

Marie-Zélie Cupillard

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