Dès l’âge de 13 ans, on utilise des protections périodiques, et cela sans se soucier de leur qualité, ni de leurs composants, pourtant les serviettes et les tampons peuvent être dangereux pour notre santé ! Lilou Lamy
En 2016, blogueuses et journalistes commencent à nous alerter sur la composition des tampons et des serviettes hygiéniques, ces derniers ne sont soumis à aucune réglementation. On apprend qu’ils contiennent de la dioxine, des hydrocarbures aromatiques, du chlore, des pesticides !
En juin 2018, une étude menée par l’ANSES (l’agence nationale de sécurité sanitaire), analyse les deux principaux risques liés aux protections intimes ; d’une part, le risque infectieux associé essentiellement au SCT (Syndrome du choc Toxique) et le risque chimique à court terme (entraînant allergie, intolérance…) et à long terme comme le cancer. Il ressort de cette étude que la cause du SCT n’est pas la protection interne, mais uniquement son utilisation prolongée qui peut être un déclencheur, elle recommande aux fabricants de mettre une notice d’utilisation sur le temps d’utilisation (pas plus de 4 h) et sur les précautions d’hygiène pour chaque protection intime interne. Un certain nombre de substances trouvées sont des perturbateurs endocriniens suspectés, cette étude préconise de supprimer l’utilisation de toute substance parfumante. Il est donc temps d’être vigilante et de ne plus mettre n’importe quoi dans notre corps et dans notre culotte. Voici les bons produits pour vos règles.
La coupe menstruelle
En plus d’être économique (réutilisable pendant 5 ans) et saine (la stériliser avant chaque début de cycle), cette méthode est respectueuse de l’environnement avec zéro déchet. Son utilisation est plus simple qu’il n’y paraît : de nombreux tutos sur Internet sont explicites. Attention il est conseillé de la vider toutes les 2 ou 4 heures (pour éviter tout risque d’infection) et d’être très minutieuse quant à l’hygiène : se laver les mains avant et après chaque utilisation. Il existe différentes tailles selon son flux : léger ou abondant.
Où se la procurer : d’après un comparatif réalisé par le site www.coupemenstruelle.net, Be’Cup, Claricup, Dans Ma Culotte, sont les trois meilleures marques. Elle est aussi disponible en pharmacie au prix moyen de 20 €.
Les tampons bios et solidaires
Afin d’éviter toutes substances toxiques, on choisit de nouvelles marques qui utilisent du coton bio et rien d’autre. C’est le cas de Natracare, des tampons bios vendus sur le site Marguerite et Cie, pour tout abonnement Marguerite offre des protections à des femmes défavorisées. Cette démarche solidaire, Jho (juste honnête) l’a aussi adoptée en redistribuant des produits d’hygiène à l’association Gynécologie sans Frontières. Ce site propose aussi bien des serviettes, des protège-slips, que des tampons, tout est en coton bio, garantis zéro produit toxique et le tout dans un emballage végétal. En plus si vous vous abonnez, une boîte d’essai vous sera offerte.
Où se les procurer : www.margueriteetcie.com – www.jho.fr
La culotte absorbante
On remplace les serviettes par une culotte ultrafine (2 mm d’épaisseur) avec la sensation d’être au sec. Elle est imperméable et lavable, garantit 12h de tranquillité sans fuite. 100% coton à l’intérieur et en lycra à l’extérieur, elle ne contient aucun produit chimique et neutralise les odeurs.
Où se la procurer : www.fempo.co 32 €
L’avis d’une sage-femme :
Gwenaëlle Voirin
« Notre rôle de sage-femme est beaucoup sur la prévention, donc cela fait partie des sujets que j’aborde, d’ailleurs l’association des sages-femmes libérales du Loiret a donné une conférence le mois dernier et a abordé le sujet ».