On les appelle les « Rennes des neiges » : quatre Orléanaises qui se préparent à affronter les rigueurs de l’hiver lapon en janvier prochain, au cours d’un raid sportif organisé pour la bonne cause. Chaque équipe soutiendra une association ou un organisme de son choix.
Le compte à rebours est enclenché pour Diane et Justine (les Caribous), Juliette et Claire (les Élans), deux binômes orléanais regroupés sous le nom de Rennes des neiges : du 28 janvier au 1er février 2021, les deux duos participeront au Laponie Trophy, un raid 100 % féminin qui se déroulera tout là-haut, dans le Grand Nord. Trois jours d’épreuves très sportives sont prévus : 15 km de course sur neige à pied et en raquettes, une course de 17 km en duo à pied et à vélo, un relais de ski de fond 8 x 800 m, un parcours d’obstacles sur une piste de ski et une arrivée en bobsleigh !
On se doute que le goût de l’aventure partagée et celui du dépassement de soi sont au nombre des motivations des quatre amies qui se préparent sérieusement et régulièrement à Orléans (pour l’endurance) et, dès que ce sera possible en fin d’année, à la montagne. Mais ce qui sous-tend tout cela est d’une autre nature. D’abord, une partie de l’inscription est reversée à l’association Vivre comme avant, soutenue par les organisateurs du raid, qui contribue au bien-être du plus grand nombre de patientes atteintes d’un cancer du sein grâce à l’échange avec des femmes volontaires elles-mêmes passées par cette épreuve. En plus du ticket d’entrée, les Rennes des neiges reverseront le trop-perçu de ce qu’elles toucheront via leurs sponsors (et de ce qu’elles gagneront si elles remportent le trophée, ce qui est aussi leur but !) à l’institut Curie (Paris Ve), que Diane, véritable locomotive du groupe orléanais, connaît particulièrement bien.
Appel aux sponsors
« C’est là que ma mère a été traitée du cancer du sein durant 15 ans, explique Diane Simonnet. C’était une personne à la joie de vivre communicative, elle connaissait tout le monde là-bas, et tout le monde la connaissait. C’est un endroit que je connais moi aussi très bien, à travers ma mère. Cette maladie m’est familière, mais je n’en suis pas sortie effrayée, détruite. En tant que fille unique – j’ai perdu mon père quand j’avais deux ans –, ce projet est très symbolique pour moi. » On comprend qu’il était donc naturel pour Diane et ses acolytes, solidaires de leur copine, de s’engager pour cet organisme-là. Surtout que l’institut fait aussi de la recherche pour améliorer les traitements ou, on l’espère, vaincre un jour ce fléau. Car les choses avancent dans ce domaine, notamment tout ce qui touche à la médecine de précision, qui permet de cerner très finement les cellules touchées, de les traiter, et d’éviter les inconvénients collatéraux. Ce qui ne pourra se faire qu’avec de l’argent. Beaucoup d’argent. D’ailleurs, nos quatre sportives, avant de rejoindre les steppes septentrionales, doivent partir à la chasse aux sponsors. Une véritable aventure en soi, le but étant de récolter les 17 080 € nécessaires à leur inscription et à l’achat du matériel (car il en faut pour affronter -30 °C !). Les jeunes filles connaissant déjà pas mal de monde dans le sport et l’entreprise (Juliette est la fille de Patrick Bornhauser, PDG de Déméco), elles ne s’inquiètent pas outre-mesure pour cette partie-là du projet. Mais tout de même, il faut taper aux portes ! Toutefois, une cagnotte a été mise en ligne pour les personnes qui souhaiteraient participer, car ne perdons pas de vue que s’il s’agit d’une opération sportive, l’objectif final est de lutter contre le cancer. Un combat qui vaut la peine d’affronter les rigueurs de l’hiver finlandais…
www.instagram.com/lesrennesdesneiges
www.facebook.com/LesRennesdesNeiges
Cagnotte sur www.leetchi.com/c/laponie-trophy-2021-les-rennes-des-neiges
Au pays du Père Noël
C’est à Rovaniemi, au nord de la Finlande, que sont hébergées toutes les équipes participant au Laponie Trophy. Peut-être l’ignorez-vous, mais Rovaniemi n’est autre que la ville natale du Père Noël ! C’est aussi un endroit idéal pour admirer le soleil de minuit (en été) et les aurores boréales. Cela étant dit à l’attention des touristes, ce que ne seront pas Diane, Justine, Juliette et Claire…
Sébastien Drouet