Auteur du Syndrome du Bocal publié en 2009, Claude Pinault livre un témoigne de résilience, alors qu’il est atteint du syndrome Guillain-Barré et qu’on ne donne pas cher de sa peau. Aujourd’hui encore, il témoigne dans les écoles d’infirmières. Ce qui l’a sauvé, c’est son mental.
À propos du Confinement
C’était royal comparé à ce que j’ai vécu : quatorze mois d’hospitalisation, trois mois de réanimation. J’étais confiné dans mon corps. Alors que durant le confinement, j’étais seul mais libre de mes mouvements, autonome. Et j’ai gardé le contact avec des personnes hospitalisées. C’était aussi l’occasion de revenir à l’essentiel, j’ai lu des classiques de Zola, Camus, Céline et j’ai aussi beaucoup peint sur de grands formats.
Son regard sur le COVID
Après des présentations quotidiennes du nombre de morts en direct, maintenant on nous distille les cas dits positifs sans aucun recul. Sans aucune contextualisation, juste en données brutes et brutales. À quelles fins ? On imagine assez bien l’effet nocebo qui agit sur tout un public non professionnel de santé. Le moral est plus qu’indispensable pour m’en sortir. Ce fut l’essence même de ma guérison. Depuis, j’exagère toujours un peu le bruit du bonheur quotidien pour éviter d’être freiné par autant de choses négatives dont on nous abreuve… »
Son projet
Un nouveau livre sur les secrets de famille, dans le milieu des travailleurs de la terre. En référence à ma famille de maraîchers en Val de Loire, à une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Par coquetterie, il ne veut pas donner son âge et plein d’énergie lance en guise de conclusion : « La vie est belle ! ».
Propos recueillis par Marie-Zélie Cupillard