Romain Verbeque est une figure connue des soirées orléanaises ; il mixe dans les bars et les soirées privées. Il fait danser les mariées… Mais c’est aussi l’une des victimes de la Covid.
Son rire n’a presque pas changé, il a repris les 5 kg perdus et nous raconte ses péripéties depuis la crise sanitaire. « En mars, comme beaucoup, au début du confinement, je prenais cela à la rigolade. J’ai eu de la fièvre, j’ai perdu le goût de ce que je mangeais. Le diagnostic est tombé, je suis resté 3 semaines dans ma chambre chez mes parents, j’ai vu tout Netflix ! » Comme il n’avait pas de problèmes respiratoires, on lui a dit de prendre du doliprane et de rester chez lui. Il y aurait plusieurs versions de la Covid : « j’ai perdu ma voix, elle est cassée, j’ai eu des douleurs au niveau des intestins aussi. En juin, j’ai de nouveau eu une grosse fatigue et de la fièvre. Il y a beaucoup d’ignorance autour de cette maladie, et quand on veut en savoir plus, les chaînes info sont vraiment
anxiogènes. »
Le double impact COVID
Quand on lui dit Orléans ? Il répond « je t’aime, moi non plus ». Il est originaire de Saint-Brieuc, mais c’est ici qu’il a fait ses premiers pas à la radio, en 1998 sur les ondes de Radio France Orléans. Collégien, Romain participe au concours des collégiales et gagne un stage à la radio : « à l’époque, c’était déjà Philippe Magnier le directeur de la station (NDLR il est parti et revenu), il m’a tendu la main, grâce à lui j’ai découvert l’univers de la radio. »
Puis au Lycée Charles Pegguy, il animera un festival, enchaînera avec la fête de la musique pour France Bleu (entre 2005 et 2012), en cherchant des groupes de musique locaux. Électron libre, Romain roule en indépendant. Il est là où on l’attend, aux manettes derrière une platine pour mixer, parfois dans un bar, un mariage, un anniversaire, une soirée d’entreprise…
Et il a toujours un projet, celui d’organiser un grand événement à Orléans. Avec la pandémie et les mesures sanitaires, son activité s’est considérablement ralentie : « Sur les 32 mariages prévus, seuls quatre ont été maintenus, la chance que j’ai, c’est que je n’ai pas de salarié. » Mais le chiffre ne rentre plus. En attendant des jours meilleurs, il monte le son, le jeudi au bar la Concurrence !
Marie-Zélie Cupillard