Si elle est restée dans le même domaine, celui de l’enfance et de la famille, Sandrine Porcher, en quittant son ancienne profession pour en exercer une nouvelle, s’est rapprochée au maximum de ce qu’elle est vraiment…
Plus libre, plus indépendante, multipliant les rencontres professionnelles enrichissantes : sans changer radicalement d’univers, Sandrine Porcher, en changeant de métier il y a quelques années, a trouvé son équilibre. En fait, l’idée de créer sa société, SOS Relations Enfants, a mûri tranquillement alors qu’elle était professeur des écoles, « classique » dans un premier temps, en Touraine puis à Yaoundé, au Cameroun, avant de devenir « maîtresse G » dans son département d’origine : « L’intitulé précis du métier tient sur deux lignes, sourit-elle, mais cela consiste à rééduquer des enfants qui ont des problèmes de comportement à l’école. J’avais une place privilégiée, je faisais le lien entre les enseignants et les familles tout en m’occupant des enfants. Rattachée à Azay-le-Rideau, je naviguais entre 18 écoles sur mon secteur. » Chemin faisant, Sandrine découvre, dans le cadre d’une formation, un principe, appelé la « systémie », qui vise à travailler sur les relations. C’est ce qui va conduire celle qui forme aussi, en parallèle, les agents des écoles maternelles au développement de l’enfant, à embrasser une nouvelle carrière…
Retraite anticipée
En 2008, Sandrine prend en effet conscience que son destin est ailleurs : « Les programmes avaient évolué, je ne pouvais pas travailler comme je le souhaitais. Je ne me retrouvais plus à l’Éducation nationale. J’avais besoin de travailler en accord avec mes convictions, c’est- à-dire avec les adultes qui entourent l’enfant, ce qui ne correspondait pas aux demandes du ministère. » Cette maman de trois enfants se donne alors le temps de réfl échir, de peaufi ner sa reconversion, même si le fait d’être mère et d’avoir une certaine ancienneté à « l’Éduc nat » lui offre la possibilité de prendre sa retraite à 37 ans, en 2011 ! Loin d’être une retraite dorée, ce qui ne manque pas d’inquiéter certains membres de son entourage… « Les sentiments étaient mêlés, se souvient-elle. On m’a félicitée pour mon courage, mais je sentais parfois de la jalousie de la part d’anciens collègues qui n’arrivaient pas à quitter l’Éducation nationale. On m’a aussi fait clairement comprendre qu’on ne pouvait pas quitter un emploi de fonctionnaire pour se lancer dans ce domaine, toute seule ! » Justement, en quoi consiste ce métier de coach parentale qu’elle exerce depuis trois ans ? « J’accompagne les parents en difficulté avec leur enfant. J’essaie de comprendre ce qui se passe et pourquoi les réponses qu’ils apportent ne font qu’envenimer la situation. Mon travail est de leur redonner confiance, alors qu’ils ont l’impression d’être les plus mauvais parents du monde. » Souvent, ils ont la solution, mais manquent de recul, de lucidité, pour la voir et l’appliquer. Dans ce cas, l’oeil de la professionnelle s’impose !
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