Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Sarah, de la Tanzanie à Orléans

« J’étais habituée à un rythme de vie “polepole”, comme on dit en Swahili. Cool. »
« J’étais habituée à un rythme de vie “polepole”, comme on dit en Swahili. Cool. »

 

 

Sarah, professeur d’anglais et présidente de l’association éducation pour le kilimanjaro, est tanzanienne. Elle a grandi dans la ville de moshi, au pied de la montagne mythique. Son arrivée à olivet en 1990 a été un véritable choc des cultures.

 

 

 

 

 

 

Pourquoi êtes-vous venue vivre à Orléans ?

Par amour ! À 17 ans, j’ai quitté la Tanzanie pour poursuivre mes études à Londres. Je venais de temps en temps à Paris voir mes deux soeurs, c’est là que j’ai rencontré mon mari, originaire d’Orléans.

 

Quelles ont été vos premières impressions en arrivant à Londres, puis à Orléans ?

Londres, c’était comme la planète Mars ! J’ai croqué la vie à pleines dents. Lorsque je suis arrivée à Olivet, ça a été un deuxième choc culturel. J’ai dû réapprendre à vivre dans un lieu moins animé et avec une mentalité complètement différente. Je ne connais aucun Tanzanien ici.

 

Qu’est-ce qui vous étonne ?

Une certaine agressivité dans la manière de dire non. Dans ma culture d’origine, j’étais habituée à mettre les formes : « On verra… » ou « I’m terribly sorry but… », du coup ça passe mieux. Et on reste davantage chacun chez soi. En Afrique, la porte est toujours ouverte, on ajoute une assiette et on partage. Ce qui me frappe, c’est que là-bas il y a la misère, mais les gens ont le sourire et l’espoir, tandis qu’ici on a souvent tendance à se plaindre, à être pessimiste.

 

Qu’appréciez-vous dans votre quotidien orléanais ?

Les bâtiments sont magnifi ques. Le centre-ville s’est fortement embelli depuis que je suis arrivée. J’aime les différentes places rénovées, ainsi que les bords de Loire et les boutiques, notamment les Galeries. Je me suis abonnée au Théâtre Carré Saint- Vincent. Je me balade aussi aux Moulins d’Olivet ou à Combleux. Les paysages de Sologne sont très beaux, et les châteaux de la Loire ont tellement de charme. J’ai été très gentiment accueillie par mes voisins, ça m’a rappelé mes racines

 

Que pensez-vous du système scolaire français ?

Je le trouve très exigeant, avec des journées longues et beaucoup de devoirs. Mais lorsque j’entends certains étudiants se plaindre qu’ils ont trop de travail, je leur réponds qu’en Afrique, l’école est un privilège. C’est pourquoi j’ai décidé de créer l’association Éducation pour le Kilimanjaro, afin d’aménager des classes dans l’école de mon enfance et d’apporter une aide alimentaire dans cette région. Deux classes ont déjà été construites grâce au soutien des adhérents et donateurs. Je me sens comme investie d’une mission.

 

Que vous manque-t-il de votre pays natal ?

Tous les ans, je suis contente de revoir la majestueuse montagne du Kili. Mais c’est surtout le rythme de vie qui me manque. Quand je retourne dans mon village, les premiers jours, je marche vite, je parle vite, je mange vite, comme les Français. Ici, le temps est compté, programmé, on se stresse, alors que là-bas, on fait les choses « slowly ». On prend le temps de demander des nouvelles, et d’écouter la réponse ! Du coup, les relations sont très chaleureuses.

 

Ses adresses

Le restaurant La Mangeoire « cosy, convivial et bon rapport qualité-prix »,

Le Siam’s « pour la déco raffinée » et le japonais Hikari.

Association Éducation pour le Kilimanjaro : educationkili@yahoo.com.

 

 

 

 

 

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