Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Sarah, star de Bollywood-sur-Loire

Bollywood, première industrie cinématographique de la planète (1 200 films par an), est aussi, plus largement, un style de danse. À 32 ans, Sarah Bardeau n’ignore rien de ce monde joyeux et chamarré. Rencontre avec une figure bollywoodienne… locale. 

 


Il y a une quinzaine d’années arrivait en France la mode Bollywood (contraction de « Bombay » et « Hollywood »), désignant à l’origine les films indiens riches de leurs particularités (durées inhabituelles, déversement de couleurs, histoires joyeuses et virevoltantes) puis, par extension, les chants et danses dont sont truffées les œuvres en question, plutôt des comédies musicales d’ailleurs, avec des thèmes comme l’amour, le respect des traditions, les valeurs, les conflits père/fils… Notre pays s’ouvrait alors à des façons différentes, sinon nouvelles (Bollywood existe depuis 1913 !) d’exprimer, à travers la danse, des émotions.

C’est à cette époque que Sarah Bardeau, Tourangelle amoureuse de l’Inde, s’est prise de passion pour le « Bolly », comme elle dit, pour les films, mais aussi, bien sûr, pour la danse : « J’ai commencé par le modern-jazz et le hip-hop, puis j’ai découvert le Bolly à la télé. Un vrai coup de foudre pour la manière de bouger, de marquer le rythme, pour le sourire, l’énergie… Mais il n’y avait rien pour apprendre dans la région. J’ai donc pris des cours à Paris, avec une grande association, Bolly deewani. »

Depuis, elle n’a plus quitté cet univers. Il est même devenu son quotidien : « Je donne des cours dans quatre endroits différents, à l’école de danse orientale Chandra Reba, à Tours, à Azay-le-Rideau, à la Ville-aux-Dames, et à Chambray. » Fait étonnant : à Azay, où elle enseigne depuis 2012, Sarah a dû organiser six cours pour faire face à la demande et satisfaire les 60 personnes inscrites, âgées de 4 à 77 ans ! Preuve que le Bollywood n’est pas une mode éphémère… En parallèle, la danseuse tourangelle a créé une association, Bolly WoodIntours, dont l’objet est de proposer des spectacles et de promouvoir la culture indienne à travers la danse.

 

 

Masculin/féminin

Sarah se rend tous les ans en Inde pour continuer d’apprendre sous la direction d’un prof. Nous écrivons bien « un » prof car là-bas, le Bollywood n’est pas réservé aux femmes. En France non plus d’ailleurs, mais le fait est que la presque totalité des danseurs Bolly sont des danseuses. « En Inde, les hommes sont très forts, déclare Sarah. Les danseurs sont majoritairement masculins. En France, c’est le contraire. Les hommes sont peut-être trop timides. Certains s’y essaient parfois, lors des initiations que je propose l’été, à la guinguette de Tours-sur-Loire par exemple… » Car il est possible de commencer en partant de zéro. « Pour toutes les danses, ce qui compte, c’est l’envie de découvrir, assure Sarah. Dans le Bollywood, ce qui peut ne pas être évident, c’est la coordination des mains, l’isolation des mouvements, certaines parties du corps devant bouger indépendamment des autres. Mais cela se travaille, l’évolution est rapide. » Le secret de la réussite ? « Le sourire et l’énergie ! Dans la plupart des cas, ce sont des danses joyeuses. » Et en tenue, s’il vous plaît. Lors des spectacles que donnent les élèves en fin d’année, chacune est revêtue de vêtements très colorés, lengha choli (ensemble jupe et haut) ou salwar kameez (tenue traditionnelle indienne). L’immersion est alors totale…

bollywoodintours@gmail.com ;  ou sur facebook : Bolly WoodInTours

 

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