Le 25 novembre c’est la journée internationale contre les violences (physiques, sexuelles et psychologiques) faites aux femmes. L’occasion de se mobiliser et d’agir. Marie-Zélie Cupillard
Alors que les réseaux sociaux s’emballent (plus de 26 000 tweets) autour de l’affaire Weinstein. Cette année, le 25 novembre aura sans doute plus d’écho dans les médias et sur le terrain. Le 29 octobre dernier, des milliers de femmes ont défilé à Paris et dans les grandes villes, sous la bannière #metoo pour briser le silence et dénoncer les agressions sexuelles. Du harcèlement de rue subi au quotidien, aux agressions sexuelles, les victimes sortent de l’ombre, en espérant faire bouger les choses. Cela fonctionne déjà puisque de plus en plus de femmes parlent et dénoncent leurs agresseurs. Certains sont dérangés par le #balancetonporc, qu’ils considèrent comme un appel à la délation, mais dénoncer des faits d’agression, n’a rien à voir avec de la délation d’innocents pendant la guerre, il ne faut pas confondre les événements et les époques.
Ce hashtag aura eu le mérite de libérer la parole et peut-être d’amener à une prise de conscience collective sur les limites à ne pas franchir. Par ailleurs il était temps de soulever le problème de l’accueil des victimes dans les commissariats, mais également la responsabilité de la justice, 94 % des plaintes sont classées sans suite !
Récemment ce numéro 06 44 64 90 21, a été créé par deux militants féministes, il est communiqué aux « relou » de la rue, dès qu’ils appelleront ou enverront un message, un sms appelant au respect des femmes leur sera envoyé. Ce numéro a été assailli !
Sauver des vies
En 2016, on déplore 123 femmes décédées sous les coups de leur compagnon. Il faut rappeler que personne n’est épargné, en effet tous les milieux sociaux sont touchés par ces violences. Pour dénoncer ces violences, le planning familial nous donne rendez-vous place d’Arc le 25 novembre à 14 h. Enfin les femmes victimes de violences et leur entourage peuvent rentrer en contact de façon anonyme et gratuite avec l’association, LAé, (Lieu d’accueil et d’écoute). En mars dernier nous avions soutenu cette association avec un café beauté solidaire. Ce lieu d’accueil et d’écoute, permet aux femmes victimes de violences psychologiques ou (et) physiques, de rencontrer un psychologue, une assistante sociale et un juriste. Ce lieu est ouvert du lundi au vendredi avec ou sans rendez-vous et joignable au 02 38 52 10 10. La honte doit changer de camp, les victimes doivent être soutenues, quand la parole se libère c’est déjà un grand pas qui peut sauver des vies.
À l’origine du 25 novembre
L’assassinat le 25 novembre 1960 des trois sœurs Mirabal, militantes politiques dominicaines, commandité par le dictateur Rafael Trujillo, fut la principale raison qui a conduit la République dominicaine à proposer cette journée de lutte contre la violence faite aux femmes. En 1993, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, qui a défini le terme « violence à l’égard des femmes » : « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ». Le 17 décembre 1999, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies a proclamé le 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes. (Source Wikipédia)