Etudiant en troisième année de biologie a la source, ce jeune homme est le président de l’association de théâtre Bath’Art. Pas encore 20 ans et aussi des envies d’ailleurs…
Avec sa bouille encore juvénile, Théo Pannetier n’a pas tout à fait le visage attendu d’un président d’association. Il ne faut cependant que quelques minutes pour percevoir chez lui une forme d’assurance à même de percer cette tendre écorce. L’an dernier, ce garçon a été porté à la présidence de l’association Bath’Art, bien connue sur le campus universitaire pour livrer régulièrement des spectacles bien troussés sur les planches du théâtre Gérard Philippe. Souvent, la salle est bien garnie, curieuse de voir ces comédiens amateurs jouer des pièces qu’ils ont, pour partie, eux-mêmes composées. « Les spectateurs sont cléments. Que tout ne soit pas parfait fait partie du charme ! », raconte Théo.
Bath’Art, repaire des scientifiques !
Arrivé sur le campus il y a deux ans pour entamer ses études supérieures, le jeune homme, qui avait d’abord intégré Bath’Art comme simple adhérent, s’est donc vu propulsé à la tête de l’asso en moins de temps qu’il n’en faut pour le déclamer. « Au départ, ça faisait un peu peur, mais je me suis lancé », relate cet étudiant qui a commencé le théâtre en CM2, à travers les ateliers du Théâtre de la Tête Noire, avant de lâcher quelque peu l’affaire puis de s’y remettre, quelques années plus tard, en terminale. Mais sur les planches du théâtre Gérard Philippe, la chanson n’est tout à fait la même qu’une dizaine d’années plus tôt… « Là, c’est une vraie salle, un vrai public. Quand tu vois qu’il y a 250 personnes qui te regardent… »
De sacrés moments de stress, sûrement, qui lui servent aujourd’hui dans sa vie d’étudiant. Désormais, passer devant ses petits camarades pour délivrer ses exposés représenterait presque une formalité ! Et puis, se faire scruter par des centaines de paires d’yeux lui offre aussi un magnifique terrain d’apprentissage pour le métier qu’il vise à terme : celui de professeur… en faculté ! « Pour donner à l’avenir des cours en amphi, le théâtre, c’est une bonne approche », sourit-il en glissant une analyse de la condition de comédien pas si éloignée que cela de celle d’enseignant. « Je dois montrer au public ce que je veux qu’ils voient… », résume-t-il justement.
On lui souhaite que les Irlandais soient aussi friands de théâtre que ses partenaires de Bath’Art. D’ici le milieu de l’année, Théo projette en effet de partir six mois en Erasmus, à Dublin. « Je m’y suis pris un peu au dernier moment », s’amuse-t-il en espérant que son rêve se réalise prochainement. Cette expérience sera une parenthèse, sans doute, dans le cours de son existence : Théo sait en effet qu’en se destinant au métier d’enseignant-chercheur, il se « prépare », bon gré mal gré, « à huit ans d’études ». Pas sûr qu’il aura la patience de faire tous les jours, durant ce laps de temps, le trajet entre la fac de La Source et le domicile semeyen de ses parents. « C’est une heure de trajet à chaque fois », soupire-t-il, déjà un peu las. Ces petites embûches ne devraient pourtant pas rembrunir très longtemps ce garçon « curieux de nature ». La preuve, le « théâtreux »
a promis de se mettre… au sport !
Bio express
18/04/1995 : naissance à Pithiviers
Juin 2012 : décroche son bac S avec mention Très Bien
Juillet 2013 : devient président de l’association Bath’Art