Créer un espace associatif et participatif à mi-chemin de l’école et de la maison, un endroit où les parents et enfants pourront se retrouver et pratiquer, s’il le veulent, diverses activités, ou tout simplement échanger, discuter: c’est le projet, déjà bien bien avancé, de plusieurs mamans (et papas !) tourangeaux.
Un café des enfants, il y en a déjà un à Tours : le Bar Bidule, quai Paul-Bert (lire Edith n° 2). Hormis l’énergie déployée par l’équipe qui le gère, le bar Bidule existe grâce à l’aide du café Colette ; car c’est entre les murs de cet établissement, un débit de boissons classique – avec ses particularités, mais c’est un autre sujet –, qu’il se tient. Le projet de Nathalie, Amandine, Claire, Maryem, Orane, Claudia et leurs ami(e)s, qui se sont connus dans un groupe Facebook au départ (« Mamans de Touraine »), avant de se rencontrer « en vrai » dans différents lieux et sur divers événements, est de créer un endroit uniquement réservé à l’accueil des enfants et de leurs parents, voire même des enfants tout seuls, dès l’âge de 8 ans, à partir du moment où leurs parents les auront autorisés. « Pour nous, le lieu est important, déclare Nathalie. Nous recherchons un local dans un quartier où se mêlent les cultures. L’idéal, ce serait les Fontaines, ou Saint-Pierre des- Corps, La Riche ou Joué, mais pas le centre de Tours, où le côté participatif, qui nous motive, serait moindre. » « Nous souhaitons qu’émanent des projets, poursuit Amandine, que Café ô Bulles vive grâce à la bonne volonté des bénévoles, des adhérents, et des partenaires avec lesquels nous voulons tisser des liens : troupes de théâtre, plasticiens, etc. »
L’APPEL EST LANCÉ !
À quoi ressemblera le Café ô Bulles ? « Ce sera un vrai café, ouvert deux jours et demi par semaine, où seront servis des boissons chaudes, des sirops, des jus de fruits, des gâteaux, un lieu libre d’accès, ouvert, où les gens seront force de proposition », répond Claudia. Avec des « coins » où enfants et adultes seront libres d’aller aller à volonté, sans animateurs rétribués, mais sous le regard des parents, des bénévoles. Tous pourront, après inscription, s’adonner aux arts plastiques, à la cuisine, ou autres : tout sera possible ! « Comme à la maison, mais à plusieurs, pour discuter, échanger », intervient Nathalie. Pour l’heure, l’association « Une Bulle à partager » est en cours de constitution : le conseil d’administration, fort de dix personnes, est en place et compte sur l’adhésion de 30 à 40 familles dans un premier temps. Une adhésion qui coûtera le moins cher possible (5 à 7 e). C’est là que nos mamans entrepreneuses lancent un appel : elles cherchent des aides, des subventions pour concrétiser leur beau projet, mais espèrent aussi le prêt d’un local. Quoi qu’il en soit, elles comptent sur le soutien d’une municipalité pour enclencher la suite du processus. Et même, plus qu’un soutien, un véritable partenariat pour organiser un maximum de choses. Un maximômes, serait-on tenté d’écrire, tant ce sont eux, les mômes, qui sont au coeur de l’idée. Et, s’il faut rassurer les partenaires ou les futurs adhérents, précisons que Nathalie est professeur des écoles, Amandine animatrice, et Claudia infirmière. Même si elles ne comptent pas ouvrir un centre de loisirs, voilà, pour commencer l’aventure, un sacré gage de sérieux !