L’ancienne responsable de production dans l’agro-alimentaire a déposé ses affaires de cadre supérieure pour endosser les habits de cuisinière ! Une idée comme on peut en avoir quelquefois. Sauf que là, le désir est devenu réalité…
Dans une autre vie, il n’y a pas si longtemps, Valérie MacLennan était responsable de production dans une fabrique de moules en silicone pour l’agro-alimentaire, à Montlouis. Une petite structure que l’ancienne assistante de production berruyère a contribué à développer entre son arrivée, en 2004, et son départ, il y a quatre ans. « Dans cette structure, j’étais polyvalente, explique-t-elle. Je m’occupais de dessin industriel, de cahier des charges, etc. On retrouve par exemple dans une grande enseigne de surgelés des produits dont j’ai dessiné les formes ! » Un travail à responsabilités qui avait tout pour plaire à cette femme dynamique et exigeante. Sauf que quelque part, dans un coin de sa tête, trottait une petite idée… « J’ai toujours aimé la cuisine, avoue Valérie. À la maison, il y a des bouquins de recettes partout. Je suis très gourmande, j’aime les épiceries fines, tout cet univers… Je savais que je créerais quelque chose un jour dans ce domaine. » Mais quoi précisément ? En fait, c’est le hasard qui va décider pour elle, le hasard qui la conduit en 2010 à un salon de la reprise d’entreprise, à la chambre des métiers. Là-bas, elle rencontre les deux propriétaires des « Gourmands disent », qui cherchent à revendre leur salon de thé. « J’ai demandé à mon patron une rupture conventionnelle, qui a été acceptée, raconte Valérie. Puis j’ai changé de vie ! » Avec les encouragements de ses proches, dont sa fille qui la poussait depuis longtemps à se lancer dans sa passion.
Faire face aux clients
Si l’amplitude horaire, dans sa précédente activité, était large, celle-ci n’est pas mal non plus : 8 h-19 h minimum, avec travail le samedi. Mais peu importe : dans son univers où elle s’occupe de tout – elle est aidée au service le midi, car cette adresse assure aussi la restauration méridienne –, Valérie MacLennan s’épanouit. Elle a chassé depuis des lustres ses premières appréhensions : « Si je n’avais pas de problème avec la gestion, j’avais en revanche peur du contact avec la clientèle. Je n’avais jamais pratiqué cela. En définitive, tout se passe très bien. Autrefois, je donnais des ordres ; ici, je suis comme à la maison, c’est l’ambiance que je souhaite créer. » Une atmosphère encore plus « MacLennan » depuis le relooking opéré au mois de mars. Pas de quoi éloigner les fidèles – au contraire ! – qui s’étaient déjà faits au changement de propriétaire, bien que Valérie défende un autre style que les restauratrices précédentes : « Maintenant, les plats changent tout le temps, et j’essaie de proposer des choses différentes de ce qu’il y a ailleurs. Mon dada, c’est les desserts. Mais j’aime les épices, les herbes. Je suis très influencée par la cuisine de ma belle-mère anglaise. Je me suis inspirée des plats d’outre-Manche, mâtinés de saveurs indiennes. »
Et en plus, elle voyage…
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