Chrystel de Filippi, maire-adjointe à l’Éducation, nous dit tout.
Pour éviter la propagation du virus, les établissements scolaires devront appliquer strictement les directives sanitaires définies par le gouvernement. À Orléans, 67 écoles publiques maternelles et élémentaires – 10 000 enfants accueillis – sont concernées.
C’est un document qui n’a rien de confidentiel, au contraire, le but étant que chacun observe à la lettre les recommandations qui y figurent : le Guide relatif au fonctionnement des écoles et établissements scolaires dans le contexte Covid-19 a été rédigé par le ministère de l’Éducation nationale. À l’heure où nous écrivons ces lignes, tout le monde espère s’en tenir à ces mesures, le pire, une rentrée différée, un reconfinement partiel, n’étant pas totalement à exclure.
À Orléans comme partout, chacun, chacune, est donc invité(e) à s’y conformer. Dans les écoles maternelles et élémentaires, le masque est obligatoire pour les adultes ; pas pour les enfants, sauf s’ils présentent des symptômes, et dans l’attente de leur départ de l’école. Les locaux doivent être aérés 10 à 15 min toutes les trois heures, et les croisements/regroupements importants évités autant que possible. Toutes les surfaces (sols, tableaux, bureaux, mais aussi poignées de portes) doivent être nettoyées au moins une fois par jour, les tables de réfectoire après chaque service. Et le lavage des mains, essentiel, est plus qu’encouragé pour les élèves : à l’arrivée dans l’établissement, au départ, avant les repas et après être allé aux toilettes, avec séchage des mains à l’air libre ou à l’aide d’une serviette jetable.
Rattraper les « décrocheurs »
Point important : la restauration scolaire (dont les tarifs ont été gelés, comme ceux du périscolaire et des CLSH). « Dans le cadre de la crise sanitaire, indique Chrystel de Filippi, c’est une organisation particulière pour le personnel. On met moins d’enfants en même temps dans les réfectoires, on fait des roulements, comme dans les centres de loisirs durant l’été. » Mais tous les demi-pensionnaires sont accueillis, comme au bon vieux temps, celui d’avant le confinement… Le confinement ? Une période inédite qui aura fait des dégâts : 6 à 10 % des élèves auraient décroché. « Nous avons donc imaginé un dispositif pour les enfants les plus impactés : une aide aux devoirs personnalisée pour de petits groupes, encadrés par des enseignants volontaires ou des animateurs à bac + 2. »
En-dehors de la gestion de cette crise sanitaire dans le cadre de sa délégation, l’adjointe orléanaise à l’Éducation – service qui compte 400 personnes – lance une réflexion sur l’extension des horaires de garderie dès janvier et travaille sur le grand projet de sa mandature : la rénovation thermique dans les écoles. Notamment dans les cours, où des îlots de fraîcheur, sur le modèle parisien par exemple, seront installés pour supporter au mieux les épisodes de canicule « auxquels, du fait du réchauffement climatique, on ne pourra plus échapper ». Sans mettre de côté les travaux habituels d’entretien. Un poste de terrain pour cette élue qui connaît le monde éducatif à titre personnel sinon professionnel, Chrystel de Filippi étant l’ancienne attachée de presse puis directrice de l’information et de la communication à la Ville d’Orléans, « où j’ai travaillé 15 ans et où je connais beaucoup de monde ! »
Sébastien Drouet