Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Vacances entre amis une bonne idée ?

Si, tout au long de l’année, on passe de bonnes soirées à refaire le monde avec ses amis, vivre ensemble au quotidien, même le temps des vacances, c’est un autre rythme et de nouvelles contraintes à partager…

 

L’envie d’être ensemble dans une grande maison plutôt que chacun de son côté, confiné dans un petit appart, imaginer les enfants faisant des châteaux de sable sur la plage, se retrouver entre copains… Un rêve qui peut vite tourner au cauchemar.

 

Le choix du lieu est primordial, comme Patricia qui a vécu l’expérience d’une semaine sur un voilier. « Nous étions quatre couples d’une vingtaine d’années. Le manque d’espace et d’intimité, l’impossibilité de partir en claquant la porte, les contraintes liées à la navigation ont généré plusieurs conflits. Il fallait dormir à tour de rôle dans le carré, les toilettes et la douche ne faisaient qu’un, les couples se disputaient … Alors que nous avions l’habitude de nous voir plusieurs fois par semaine, au retour, nous avons tous pris nos distances. » Louer une grande maison à plusieurs ? « Oui, à condition d’avoir chacun sa chambre et sa salle de bain, souligne Anne, car partager le sable des autres dans la douche ce n’est pas terrible. La limite de la location commune, c’est que l’on est tous un peu chez soi sans vraiment l’être. Qui va définir les règles de vie ? Qui est vraiment légitime pour imposer sa façon de faire aux autres ? » Pour Karine, l’idéal est de se retrouver dans un club de vacances, ou de louer des lieux séparés au même endroit. Cela donne une vraie autonomie et permet de partager les bons moments sans les contraintes des corvées quotidiennes. Muriel a fait le choix d’une grande maison en Espagne avec une aide quotidienne pour le ménage, la cuisine et les enfants. « C’était la seule solution pour supporter les différents modes de vie des autres couples, notamment quand monsieur ne veut pas aider. Je ne me voyais pas servir les maris et les enfants de mes amies ! »

 

Le même niveau de vie, pour éviter les frustrations et les non-dits. Il vaut mieux avoir des budgets équivalents pour les courses, les sorties et les loisirs, sinon on va vite se mettre à compter et soustraire le paquet de gâteaux que l’on n’aime pas et le soda que l’on ne boit pas. Il est indispensable d’opter pour une cagnotte commune dès le début des vacances et d’éviter les comptes qui fâchent à la fin de la semaine.

 

Les enfants sont souvent une source de conflits entre adulte ; il est difficile de supporter les cris et les caprices des enfants des autres, d’autant plus si les parents ne réagissent pas. On finit par le faire à leur place et là, c’est le clash ! Si les enfants n’ont pas le même âge et qu’ils ne s’entendent pas entre eux, chacun finira par prendre fait et cause pour son chérubin.

 

La même idée des vacances. C’est certainement l’essentiel ; avoir les mêmes envies, sans pour autant tout partager. Décider de se retrouver le soir et de vaquer chacun à ses activités l’après-midi est sans doute le meilleur moyen d’apprécier d’être ensemble. Dans l’esprit de tous, les vacances c’est l’absence de contraintes, d’horaires, c’est la liberté retrouvée : les hyperactifs, les couche-tard et les lève-tôt ne feront pas forcément bon ménage. Finalement, tant que l’expérience n’est pas vécue, on ne sait jamais si on est fait pour partir ensemble…

 

Témoignage Johanne, 38 ans

La grande vadrouille

 

À quand remonte le premier voyage que vous avez fait avec votre « bande » ?

C’était en 2005, lors d’un stage d’observation que nous faisions à Grenade avec six autres profs. Ça a duré 15 jours, on en a profité pour se balader et se connaître. On était tous assoiffés de culture, mais on a aussi profité des soirées espagnoles… Bref, on s’est bien marrés. Du coup, en revenant, on s’est tout de suite dit qu’on s’entendait trop bien et qu’il fallait absolument qu’on reparte ensemble.

 

Et c’est ce qui s’est passé ?

Oui, on est repartis, en Pologne notamment, où l’on s’est vraiment éclatés. C’était très émouvant, parce que l’on découvrait le pays d’où était originaire Angélique, l’une des membres du groupe. Et puis il y a eu aussi Berlin, Francfort, Saint-Jacques de Compostelle, Porto, Rome… Au fur et à mesure, d’autres personnes se sont greffées au noyau dur originel : Marie, traductrice de jeux vidéo, JP, un agent EDF, et Hamid, un banquier, nous ont rejoints.

 

Au fond, qu’est-ce qui vous rassemble ?

Quand on se revoit, c’est comme si l’on s’était quittés la veille. On a la même façon de vivre la collectivité et le même humour, parfois très potache et grossier… Entre les enseignants du groupe, on conçoit aussi notre métier de manière identique, à la fois classique et innovante. Sur le plan de l’âge, nous avons tous entre 30 et 38 ans. La plus vieille, c’est moi et d’ailleurs, je m’en prends plein la tête : on m’appelle la « mamie » !

 

Y a-t-il déjà eu des tensions ?

Jamais. On n’arrive pas à s’eng…, même financièrement ! La promiscuité ne nous pose pas non plus de problèmes, parce qu’en vacances, nous sommes vraiment libres : quand quelqu’un veut aller bouquiner, il va bouquiner ! Il n’y a aucune obligation de suivre, sauf si, bien sûr, il y a une réservation auparavant.

 

Des couples se sont-ils déjà formés durant vos voyages ?

Non ! On a essayé, mais ça n’a jamais marché…

 

Témoignage Julie et François, 30 ans

Jeunes parents

 

Julie et François se réjouissaient de ces vacances avec leurs meilleurs amis, Mylène et Pascal. Cela ne leur était plus arrivé depuis la naissance de leurs bébés respectifs, venus au monde à quelques mois d’écart. Ils s’imaginaient déjà de bonnes soirées à refaire le monde une fois les loustics couchés ! Mais quand on dit que l’arrivée d’un bébé perturbe un couple, elle peut également mettre en péril une amitié… « Mylène était complètement obnubilée par son bébé, elle en oubliait le partage des tâches, courses, cuisine et ménage… et surtout les bons moments entre amis », se souvient Julie. « Pascal profitait des absences de Mylène pour lui reprocher son attitude exclusive, nous prenant à témoins, confie François. Ce qui aurait dû être des instants d’amitié et de détente tournait au cauchemar… » Pour éviter de définitivement se fâcher, Julie et François ont décidé de mettre leurs amis devant leurs responsabilités et de leur parler… Ils ont joué leur rôle d’amis, afin de profiter d’un dernier jour de vacances plus serein !

 

Témoignage Laure, 38 ans

Actifs vs farniente

 

Comment et pourquoi avez-vous décidé de partir en vacances ensemble ?

Comme nous venions de déménager loin de nos amis, rencontrés quelques années plus tôt, c’était l’occasion de nous retrouver.

 

Quelle formule de vacances aviez-vous choisie ?

Nous sommes partis dans la maison de famille de nos amis. On n’osait donc pas trop imposer nos propres habitudes.

 

Combien de temps êtes-vous partis ?

Une semaine. Et c’était suffisant, car il s’est avéré que nous ne vivions pas au même rythme. Nos copains aimaient bien buller sur la plage ou bouquiner dans le hamac, tandis que nous, nous avions envie de marcher dans les calanques, faire du bateau, visiter les alentours, quitte à se lever tôt le matin pour profiter au maximum.

 

Aviez-vous convenu de règles de vie commune avant de partir ?

On avait évoqué quelques sites sympas à voir, mais sans vraiment planifier les journées. On était plutôt confiants. Mais une fois sur place, on s’est senti frustrés. Passer une soirée ensemble de temps en temps et se supporter 24 heures sur 24, c’est tout à fait différent…

 

Repartirez-vous en vacances avec des amis ?

Oui, nous avons passé une semaine l’été dernier avec des amis de longue date et j’ai trouvé ce séjour très sympa, car on était sur la même longueur d’ondes. Je pense qu’il vaut mieux très bien se connaître pour éviter les déconvenues.

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