Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Vanessa, des finances à l’équitation

À 33 ans, Vanessa Jore a lâché la bride de la finance pour ouvrir son poney-club. Une reconversion menée au triple galop, qui lui permet désormais de vivre de sa passion.

En bottes et pantalon de cheval, elle tend une poignée de main robuste, tout en se désolant de la pluie incessante cette année. « Avant je gérais des dossiers, maintenant je brosse la boue ! », lance, amusée, ce petit bout de blonde à la foulée énergique. Après une dizaine d’années en entreprise, Vanessa a rangé les talons pour le poney. Cela s’est joué un soir de juin 2011, le 4 très précisément, lorsqu’une amie d’enfance lui apprend qu’un centre équestre devrait s’implanter près de chez elle. C’est le déclic. « Ce sera moi et personne d’autre ! », s’écrie-t-elle. Ensuite, tout s’emballe. Les bureaux vides à 18 heures pile, ça n’a jamais été son truc. En elle, a toujours trotté l’esprit d’indépendance. Elle démissionne de son poste où elle manageait 25 personnes, et crée sa SCEA (société civile d’exploitation agricole) pour entamer la construction de son haras. Sans plus attendre, les cours débutent dès septembre 2012 sur ses propres terres, où elle s’est toujours entraînée pour les compétitions.

 

Changer pour mieux se retrouver

Car Vanessa avait déjà le pied à l’étrier. « Ce n’était pas un milieu complètement nouveau. Comme j’ai grandi entourée de chevaux et que j’ai toujours fait de la compétition, ce changement d’orientation m’a paru évident », explique-t-elle. Brevet d’État d’éducateur sportif (option équitation) en poche, son expérience en comptabilité lui est fort précieuse ; car même si l’affaire a pris un bon départ avec déjà 80 élèves, la monitrice doit ajuster les rênes, bien loin d’égaler son salaire passé. Mais quand on aime…

 

Du PC au tractopelle 

Plus la peine désormais d’hésiter devant dix chemisiers le matin : ce sera bottes et pantalon. « Ma journée est complètement différente d’avant. Je suis beaucoup sur le terrain, je manie plus le tractopelle que mon clavier ! J’ai surtout une grande liberté, ma fille de six ans ne va plus à l’étude. Mais j’ai d’autres contraintes. » Dès 7 heures du matin, il faut nourrir les animaux, s’occuper des box, pailler, mettre du foin, balayer, ratisser. « Les relations intellectuelles de mon ancien job me manquent. Et pourtant aujourd’hui, j’apprécie vraiment les discussions avec mes élèves adultes, variées et non plus soumises au rapport hiérarchique. Des liens se créent. » Et si c’était à refaire ? « Je fonce. Le déroulement de ma carrière me convient tout à fait », clame Vanessa. Qui ne se fait pas prier pour aller au turf…

 

Haras du Val de Loire à Saint-Denis en Val : 02 38 24 75 20 – contact@harasduvaldeloire.fr

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