Entre clichés véhiculés par les médias et réalité, qui sont ces femmes considérées comme cougars ?
Cette dénomination est plutôt péjorative, puisqu’elle signifie « puma » : ces femmes seraient donc des prédatrices, qui partageraient la vie d’un homme d’au moins 8 ans leur cadet. Ce terme a vu le jour récemment, sous l’impulsion des people de la télévision et du cinéma.
Mais qu’en est-il dans la vraie vie ? Ce phénomène serait-il en train de prendre de l’ampleur ? Ce n’est pas ce que révèle une étude menée auprès de 22 000 femmes : « les résultats de notre recherche remettent en cause ces affirmations. Bien qu’il y ait quelques variations culturelles aux extrêmes, les résultats montrent clairement que les femmes de toute catégories d’âge et de tous les milieux socioculturels visent des mâles de leur âge ou plus âgés. » C’est ce qu’affirme le Dr Michael Dunn, qui a dirigé cette étude l’année dernière. Comme nous sommes curieuses, nous avons rencontré deux femmes considérées comme « cougars »… mais qui ne se considèrent pas comme telles ! Elles associent en effet ce terme à des croqueuses d’hommes qui n’auraient pas de relations stables : or, pour elles, ce n’est pas le cas.
Sans complexe
Quand je demande à Christine ce qui la gêne dans sa relation avec Yann, elle me répond sans hésiter : « ses copains ! ». Christine a 48 ans et Yann, 35. « Il n’est pas pareil et je ne me sens pas en phase avec leur état d’esprit, ils me semblent puérils », reconnaît-elle. Alors, que lui apporte cette histoire ? « Grâce à mon expérience, je maîtrise notre relation, je me sens plus forte. C’est un retour à la fraîcheur, j’ai un attrait naturel pour les physiques plus jeunes que le mien. »
Michèle avait, elle, huit ans de moins que son mari. Après le décès de ce dernier, elle a eu des relations avec des hommes plus jeunes : « ce n’était pas un choix délibéré de ma part, ce sont les circonstances de la vie, les rencontres ». Au début, elle avoue avoir été mal à l’aise, à cause du regard des autres et de l’incertitude de son histoire. Avec le temps et l’expérience, elle a décidé de vivre sa vie sans complexe : « j’assume, je profite de l’instant, ça me booste. » Sans tomber dans la psychose, Michèle dit faire attention à son corps : « c’est un moteur, sans pour autant que ça soit la peur de perdre l’autre ». Aujourd’hui, son compagnon a 8 ans de moins qu’elle. Mais il a été marié, il a déjà trois enfants, et sa relation est plus équilibrée que la précédente, quand elle partageait le quotidien d’un homme qui n’avait jamais rien construit. Elle se fixe pourtant une limite : jamais elle ne pourrait franchir le pas avec un homme qui aurait l’âge de ses enfants.
Que recherchent les femmes ?
D’après Michèle, ses compagnons successifs aiment les femmes autonomes et fortes, et recherchent certainement à être rassurés et un peu maternés. Christine parle d’expérience…D’après elle, les hommes s’en nourrissent pour gagner en maturité et prendre confiance en eux. Ici, il n’y a pas de connotation liée à l’image ou l’argent ; attrait que l’on peut retrouver chez les people, où chacun se sert de l’image de l’autre, l’un pour la célébrité, l’autre pour l’éternelle jeunesse. Michèle constate que les hommes de 50 ans sont mariés ou ont quitté leur femme pour une plus jeune. Finalement, le phénomène « cougar » ne serait-il pas plus répandu chez les hommes de 50 ans en quête d’éternelle jeunesse… ?