Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Vous avez dit Trump ?

Rencontre avec deux générations de New-Yorkaises deux regards sur leur incroyable président.
Propos recueillis par Marie-Zélie Moser

 

Adrienne a 29 ans, elle est cadre chez American Express, et vit à Soho. 

Si Trump représente sa famille politique, ce n’était pas son candidat. D’ailleurs aux dernières élections, elle n’a pas voté, elle n’était pas sur les listes électorales. Adrienne est une trentenaire épanouie, cette jeune mariée, se définit comme appartenant à la Middle class américaine. Au lendemain des élections, beaucoup étaient catastrophés à son bureau, pas elle. Elle fait partie d’une minorité, à New York et l’assume :

« Il a des ambitions pour notre pays et veut en refaire une fierté, en débarrassant des erreurs faîtes par les administrations précédentes. » La jeune femme estime que les médias amplifient les faits et gestes de Trump, car ils le détestent : « Aujourd’hui son image est mauvaise, il n’a pas de filtre, il parle trop vite et devrait se taire concernant les femmes. Mais le temps nous montrera ce qu’il est capable de faire, même si le moral des gens est mauvais. J’aurais préféré quelqu’un de mieux mais je pense qu’Hillary n’était pas la bonne solution… »

Quand on évoque les féministes, elle ne se reconnaît pas dans les mouvements qui sont contre les hommes : « dans la société où je travaille, je considère que j’ai le même job, le même salaire et les mêmes opportunités que les hommes. Je crée mon bonheur, ce ne sont
pas les hommes ou le gouvernement qui contrôle ma vie. C’est moi ! »
Elle reconnaît malgré tout que son point de vu est lié à son milieu social et que si elle était dans une situation précaire elle ne soutiendrait probablement pas cette politique.

Quant à Mélania elle la trouve en retrait, « elle ne s’imaginait pas que son mari serait président, et encore moins dans la position d’une First Lady ! »

 

 

Catherine a 55 ans, elle est décoratrice d’intérieur, et vit dans un loft sur Broadway du côté de Tribeca. 

Si elle n’était pas à la manifestation anti-Trump, Catherine est très attachée aux droits acquis par les femmes et aussi à l’égalité des salaires. « Le Roe v. wade (arrêt rendu en 1973 par la cour suprême reconnaît l’avortement comme un droit constitutionnel – ndlr) ne peut pas être menacé ! » Elle se confie sur son choix très difficile, quand, à 21 ans, elle a avorté : « cela n’a pas été facile à vivre, ça m’a déprimée, mais je ne regrette pas, je n’étais pas prête ». Quand on lui demande ce qui a changé à New York depuis l’arrivée du nouveau président ; elle insiste sur le côté insulaire et à part de la Grosse Pomme : « Trump a légitimé le racisme, j’ai une amie pakistanaise qui s’est faite insulter dans la rue. Nous avons notre diversité et c’est ce qui rend New York intéressant, ici tout est possible .“Nous sommes une ville sanctuaire” comme le dit Bille de Blasio, notre maire ». Son regard sur la politique générale ? « Trump se trompe, ici ce n’est pas un royaume ! D’ailleurs il ne comprend pas bien comment marche le gouvernement ». Mais quand on lui parle de féminisme Catherine, précise tout de suite qu’elle n’aime pas les étiquettes : « Chez nous les hommes sont machos, mais pas de façon ouverte, c’est plus subtil, c’est eux qui prennent les décisions et font les lois. Malgré tout je ne me reconnais pas dans ces féministes qui détestent les hommes, moi j’aime les hommes, même si je remarque que beaucoup veulent dominer les femmes, sans doute se sentent ils insécures. En tout cas, ce n’est pas une preuve de virilité ! » Enfin elle voit la First Lady comme quelqu’un qui n’a ni l’envie ni le savoir-faire pour tenir ce rôle : « je pense qu’elle n’est pas heureuse et qu’elle déteste sa place de First Lady. Finalement elle a vendu son âme au diable pour sortir d’une condition modeste, elle me fait pitié. » et de conclure « nous aimons beaucoup le couple Macron, surtout Brigitte une femme intelligente et sexy. Elle a une image moderne. »

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