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Fabien Prêtre fait bonne impression

Il y a six ans, cet orléanais aux origines modestes créait Easyflyer, une société d’impression en ligne qui est depuis devenue l’une des plus prospères de l’agglo. Rencontre.

 

A Orléans, pas mal de légendes urbaines circulent sur Easyflyer. Et parmi elles, celle qui dit que Fabien Prêtre embaucha un jour l’un de ses salariés après qu’il lui eut mis une « pige » au baby-foot… « C’est vrai », admet ce self made man dont les méthodes agitent le petit monde orléanais. Lui s’en fiche, convaincu que son modèle et son mode de management à l’américaine (décontraction et transparence) ont contribué à sa réussite. Il ne cache d’ailleurs rien à ses salariés, qu’il considère comme sa « deuxième famille », pas même les négociations menées secrètement avec Cimpress, le numéro 1 mondial de l’impression, qui a racheté Easyflyer en avril dernier… Un bouleversement pour cette start-up locale ? « On va garder notre autonomie et je vais continuer à embaucher qui je veux », promet ce trentenaire aux faux airs de Gilles Lellouche, dont il pourrait jouer les doublures. Il n’a cependant plus besoin, aujourd’hui, de faire le sosie de salle des fêtes pour arrondir ses fins de mois. Vingt ans plus tôt, en revanche… « Mes parents n’avaient pas d’argent », dit ainsi ce garçon qui passa « une année en fac de bio », avant d’enchaîner les petits boulots : à l’université, il n’avait pas supporté « d’être un numéro ».

« Autodidacte », et après une carrière commencée chez Xerox, à Orléans, il fonda Oxyneo, une boîte de marketing dont l’une des missions était notamment de créer et d’imprimer des cartes de visite pour des entreprises. « À cette époque, je bossais avec le leader du marché en France. À chaque fois, c’était un fiasco », raconte-t-il. Il intégra ainsi à sa société son propre service d’impression, qui devint par la suite une SARL. Easyflyer était née : elle connut par la suite une croissance fulgurante en termes de chiffre d’affaire (+100 % sur ces trois années) et de personnel (de 4 à 50). Un conte de fées auquel peu croyaient, pourtant…. « J’ai rencontré tellement de gens – et parmi eux des élus – qui me disaient que ce n’était pas possible », soupire Fabien Prêtre. Dans le futur, et malgré les perspectives de développement, il continuera son activité à Orléans, même s’il n’intègrera pas les murs de l’ancien site Famar, comme annoncé au printemps. Sur le long terme, son objectif serait, en outre, quasi philanthropique, à savoir que ses salariés « aillent VRAIMENT au bout de leurs rêves. Ce qui me fait triper, exprime-t-il, c’est d’emmener les gens le plus loin possible. Easyflyer a atteint le sommet du Mont-Blanc. Maintenant, on va aller sur la Lune. » En classe business, très certainement.

Son caractère

« Je dirais : honnête, droit et… “focus”, même si c’est un terme qui ne se traduit pas en français…»

 

Sa famille

« Je suis marié, et avec la même femme depuis 16 ans. Ce n’est pas une arriviste, elle m’a connu quand j’étais un étudiant fauché. Avec elle, j’ai eu trois enfants, à qui je veux montrer que quand on veut, on peut y arriver. Je souhaite aussi leur apprendre qu’il faut respecter les gens, être droit dans ses convictions et fidèle en amitié. Avoirune éthique, aussi : ça te permet de te balader la tête haute. »

 

Une devise ?

« Pour réaliser une chose vraiment extra, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous et allez jusqu’au bout de votre rêve sans jamais vous décourager. » Walt Disney

Une idole ?

« Je suis assez admiratif du prince Al-Walid, un homme d’affaires qui détient pratiquement toutes les plus grosses boîtes du monde. Tous ses investissements sont symboliques, toujours sur du long terme. Bon, il faut bien cerner le personnage, mais c’est intéressant de voir comment il a bâti les choses, et comment il redistribue aussi sa fortune. »

Bio express

04/11/1977 : naissance à Montargis

2005 : création d’Oxyneo

2009 : création d’Easyflyer

2015 : vente d’Easyflyer à Cimpress

 

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