Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

« Hommes ou femmes, c’est le même sport ! »

Amira-Ould-Braham-EDITH

Amira Ould Braham, 21 ans, est capitaine de l’équipe féminine de l’USO, qui évolue en D2.

Pour quelles raisons avez-vous choisi le foot ?

Je baignais dans le foot déjà toute petite. À l’école, dès le CE2, je jouais dans la cour avec mes amis garçons. Ils me disaient, « Amira, inscris-toi dans un club, viens avec nous ! » J’en ai parlé à mes parents – mon père jouait au foot – qui m’ont amenée à une journée portes ouvertes, et j’ai commencé comme ça.

Vos parents étaient favorables, mais qu’en a pensé le reste de votre entourage ?

C’est vrai qu’il n’y avait pas beaucoup de féminines à cette époque. En fait, j’ai eu de la chance. Pour d’autres filles, les parents, l’entourage, acceptent moins facilement. Moi, tout le monde savait déjà que j’étais passionnée, je rentrais avec mes vêtements trempés après avoir joué sous la pluie !

Vous n’avez jamais eu de remarques ? Même de la part des joueurs ?

Non. Le coach m’a tout de suite intégrée au reste du groupe – nous n’étions que deux filles quand j’ai commencé. Je n’ai jamais eu de remarques. Quant aux garçons, c’étaient ceux avec qui je jouais à l’école.

Et aujourd’hui ?

Les femmes sont contentes car cela montre que nous avançons sur ce sujet (il y a d’ailleurs plusieurs équipes féminines à Orléans). Les hommes pareil, à un détail près : leurs commentaires sur les réseaux sociaux sont un peu plus réticents. Ils nous comparent avec les garçons. Or, physiquement, on n’a évidemment pas les mêmes capacités.. Mais je préfère parler de foot pratiqué par les filles, plutôt que de foot féminin. Pour moi, hommes ou femmes, c’est le même sport.

L’équipe est entraînée par un homme…

Oui. Mais les matchs sont généralement arbitrés par des femmes.

Certaines idées ont la peau dure. Footballeuse = garçon manqué, par exemple…

On conserve notre féminité, on se fait belle. Chaque fille a sa manière de faire, mais il n’y a pas de raison de stigmatiser les joueuses comme étant des garçons manqués. Il y a un progrès aussi à ce niveau-là.

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