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Que se passe-t-il dans notre cerveau durant l’orgasme ?

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L’orgasme, on l’atteint d’une manière ou d’une autre. La sensation de plaisir qu’il procure est connue de tous, mais quid de notre réponse cérébrale ? Le cerveau a en effet un rôle important à jouer dans la jouissance.

Si l’orgasme est aussi appelé « la petite mort », ce n’est pas pour rien ! Son intensité est parfois telle qu’on a l’impression de succomber. Indescriptible, car chaque sensation est différente, l’orgasme est évidemment une réponse physiologique mais notre cerveau joue également un rôle très important dans son déclenchement. Au-delà de la stimulation des zones érogènes qui nous fait atteindre le septième ciel, notre système nerveux se met aussi en ébullition. Que se passe-t-il exactement dans notre cerveau durant la jouissance ? Voici quelques éléments de réponse…

Une boule de nerfs

Si de nombreuses aires et structures du cortex sont en alerte au moment de l’orgasme, c’est tout simplement parce qu’elles sont inondées de stimulations nerveuses provenant de la zone génitale. Ces impulsions reçues par notre système cérébral sont ainsi responsables d’une grande part de la jouissance. En effet, nos parties intimes sont composées de milliers de terminaisons nerveuses (plus de 8 000 pour le clitoris par exemple !) qui communiquent avec d’autres nerfs, chargés de transmettre les informations à la moelle épinière, puis au cerveau.

Il existe alors trois nerfs particulièrement importants dans le transfert nerveux de l’orgasme. Le premier est le nerf hypogastrique, qui envoie des signaux depuis l’utérus de Madame et la prostate de Monsieur. Le nerf pudendal, lui, est situé au niveau du clitoris chez la femme et de la verge chez l’homme. Enfin, le nerf vague transmet les sensations depuis
le col de l’utérus et le vagin.

En résumé, si notre corps n’était pas doté d’autant de « routes », c’est-à-dire de nerfs, la jouissance sexuelle serait tout simplement impossible à atteindre. C’est aussi la raison pour laquelle l’orgasme est multiple et que toutes les femmes ne l’atteignent pas de la même façon.

Un effet relaxant

Outre la stimulation des terminaisons nerveuses, le plaisir ressenti durant l’acte sexuel agit également sur les zones du cerveau responsables des émotions et de la mémoire. Il semblerait en effet que l’orgasme allume les circuits de la récompense et même de la douleur ! À l’inverse, les parties liées à la peur et à l’anxiété, mais aussi au contrôle et à la raison, s’éteignent. Ces effets ont été démontrés à plusieurs reprises grâce à des études menées par le biais d’IRM. Et, fait étonnant, l’activité du cerveau pendant l’orgasme serait semblable à celle d’une personne en pleine crise d’épilepsie. La jouissance permet encore la libération de la dopamine, d’endorphines et d’ocytocine, respectivement des hormones responsables du plaisir, d’une sensation de bien-être et de décontraction.

Mais, évidemment, pour que cette « chimie » opère au niveau du système nerveux, il faut être en état de relaxation totale car sinon un blocage s’opère. Ce n’est donc pas une exagération lorsqu’on affirme que le sexe, cela se passe d’abord dans la tête !

Focus : Une réponse cérébrale similaire aux deux sexes

D’après les nombreuses études portant sur le lien entre cerveau et orgasme, il ne semble pas y avoir de différences importantes chez l’homme et la femme au niveau cérébral durant la jouissance. Les phénomènes qui s’observent durant ces quelques secondes de plaisir sont similaires chez les deux sexes, à l’exception de certaines zones, comme la substance grise, qui se mettent en pause chez la gent féminine mais restent actives chez ces messieurs.    

M.K.

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